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Les communautés féminines druidiques, une particularité bretonne



Ce texte est paru initialement dans la revue IALON n°53 de la Kredenn Geltiek Hollvedel : http://www.druidisme.org/ialon/index.html

La plupart des groupes (néo)druidiques, s’ils accueillent en leur sein des membres des deux sexes, le font selon une organisation commune non genrée. Dans cet univers, la Bretagne fait sans doute exception, puisqu’à au moins quatre reprise dans histoire récente du druidisme breton, se sont constituées au sein des collèges druidiques des structures exclusivement féminines.

Il faut rappeler que la première mention de communauté druidique féminine armoricaine est faite au premier siècle par Strabon qui cite Poseidonios (-135, -51) : « Posidonius affirme qu’il y a dans l’Océan une petite île qu'il situe sur l’embouchure de la Loire, et pas tout à fait en haute mer, qu'elle est habitée par les femmes des Samnites (Namnètes ?), femmes possédées de Dionysos et vouées à apaiser ce dieu par des rites et toutes sortes de cérémonies sacrées. Aucun mâle ne peut mettre le pied sur l’île. En revanche, les femmes elles-mêmes, qui sont toutes des épouses, traversent l’eau pour s’unir à leurs maris et s’en retournent ensuite. La coutume veut qu'une fois l’an elles enlèvent le toit du sanctuaire et en remettent un autre le même jour, avant le coucher du soleil, chacune y apportant sa charge de matériel. Celle dont le fardeau tombe à terre est déchiquetée par les autres et ses membres promenés autour du sanctuaire au cri de l’évohé. Elles ne s’arrêtent pas avant que leur délire ne prenne fin. Or il arrive toujours que l’une ou l’autre tombe et doive subir un pareil sort. ». Un siècle plus tard, Pomponius Mela, le plus ancien géographe latin connu, rapporte que« l’île de Sena, située dans la mer Britannique, en face des Osismiciens, est renommée par un oracle gaulois, dont les prêtresses, vouées à une virginité perpétuelle, sont au nombre de neuf. Elles sont appelées Gallicènes, et on leur attribue le pouvoir singulier de déchaîner les vents et de soulever les mers, de se métamorphoser en tels animaux que bon leur semble, de guérir des maux partout ailleurs regardés comme incurables, de connaître et de prédire l’avenir, faveurs qu’elles n’accordent néanmoins qu’à ceux qui viennent tout exprès dans leur île pour les consulter. » Vierges ou pas, il est donc établi que des femmes au statut plus ou moins sacerdotal se regroupent dans les îles armoricaines, reprenant ainsi un schème bien attesté dans les îles britanniques : Mael Duin et l’île de la Reine et de ses 17 filles, les 9 sœurs de l’île d’Avalon, les 9 moniales de Sainte Brigit, …

La renaissance du druidisme en Bretagne avec la création de la Breudeuriezh Drouized, Barzhed hag Ovizion Breizh en 1900 ne fût pas l’occasion de renouer avec cette antique tradition. La Gorsedd (qui lui en voudra ?)  était à l’image de la société de l’époque, au mieux masculine, au pire phallocrate et misogyne, et les femmes acceptées dans ses rangs furent rares avant les années 1960. Il s’appuyait sur la même sociologie que l’URB, et véhiculait donc un certain conservatisme (sans connotation péjorative). Dans les années 30, sur le champ de ruine de l’ancien monde vieillissant, les mêmes personnes se retrouvèrent dans Breizh Atao, les Seiz Breur et la Kredenn Geltiek. La grande guerre avait révélé à ceux qui l’ignorait encore que les femmes pouvaient faire vivre un pays sans les hommes, ceux-là qui portaient les nouveaux espoirs de la Bretagne et du druidisme, habitués qu’ils étaient à travailler avec des militantes talentueuses (Fant Rozeg « Meavenn », Jeanne Malivel, et combien d’autres moins connues ?) et adeptes du concept « il faut retourner au primitif pour être vrai et révolutionnaire » se nourrir de cette réalité, et c’est dans cette lignée, la nôtre,  créée par Neven Lewarc ‘h, Ueroestrumnis et Maen Nevez que naquit de nouveau l’idée de redonner aux femmes la place qui était la leur dans la société celtique. En effet, si dans les premières années de la Kredenn Geltiek celle-ci fût organisée en clans où les femmes étaient relativement absentes, dès 1946 les « fils de Dana » font, en théorie du moins, la part belle aux femmes en instaurant l’Uhelvod Diwallerezed Tan ar Vro (Haut Collège des Gardiennes du Feu du Pays) dont l’origine mythique est à rechercher à Cil Dara où 9 vierges entretenaient un feu perpétuel avec Sainte Brigitte, notre Brigantia. Ce Collège est dirigé par une Moer Veur (Grande Matrone) qui est aussi Bodiokassa (Buzgazez) qui sera intronisée le 26 août dans la chapelle Sainte Agathe de Langon, vestige gallo-romain datant du IV ème siècle dédié à Vénus. Cette cérémonie se déroulera selon un rituel établi par Vissurix, sous la protection de Lugubelios, Dana-Brigantia, Dagodêuos et Sirona l’Anadyomène (qui sort de l’eau) tout en faisant grand usage de la terminologie utilisée par Iolo Morganwg. On notera avec intérêt qu’alors que les rituels masculins habituels mettent en œuvre une circumambulation solaire (dextrorsum, centre à droite) et ternaire, ce rituel d’intronisation est basé sur 7 ambulations polaires (sinistrorsum, centre à gauche), soulignant ainsi son caractère féminin. La Bodiokassa ne figure cependant pas dans les membres du Poellgor de 1946.


La chapelle gallo-romaine Sainte Agathe de Langon où fut intronisée la Bodiakassa


Elle fut élue par « le Poellgor de l’Ancienne Fraternité des Hommes du Chêne, de l’If et du Bouleau, Conseil suprême de la Croyance Celtique pour être Mère et Maitresse des Organisations Féminines ». Le titre était beau, l’intention louable, mais il est probable que cette /I\ Lania (« plénitude », Peut-être Angèle Le Graet de Ploufragan ?) ne dirigea jamais plus que sa propre personne ; elle sera ensuite le prétexte d’un conflit larvé entre nos deux archégètes Neven Lewarc’h et Vissurix en 1948. Deux ans plus tard elle sera semble-t-il consacrée comme Tir Voer (Mère du Pays), « première gardienne du feu », toujours à Langon selon un rituel établi encore une fois par Vissurix. Si la volonté était là, les effectifs semblent manqués, aussi apprend-on en décembre 1966 dans le numéro 17 de KAD que «le rapprochement de la Tradition et de la Conjoncture n’a pas permis de juger opportun la constitution, pour l’heure, d’un Ordre Sacerdotal Féminin. » Le projet reste cependant toujours d’actualité et en 1976 (OGR III 3846), Neven Lewarc’h signe un organigramme de la Kredenn Geltiek où apparaissent certains noms : Buzgazez Vona, Tirvoer Nika, Serc’hven Ana G ou Josselina. La Buzgazez est symbolisée par un tribann ou un triskell surmontant un croissant, symbole que l’on retrouve dans la Dana de René Yves Creston, alors qu’à la Moer Veur (Tir Voer) correspond la Cantocateia, symbole de fécondité s’il en est.



La Dana de R.Y. Creston et la Cantocateia de Neven Lewarc’h



Les effectifs féminins de la Kreden Geltiek ne furent cependant jamais assez stables et importants pour développer cet ordre féminin. Pour autant, la porte n’est pas fermée puisque nos approuvances prévoient expressément que le Poellgor est formé de deux assemblées dont la Conbodia Nemetatiom Benatiom ("Kenvod ar Merc'hed Nevet", "Convention des Femmes sacrées"), présidée par la Suuida (Bonne-Connaissance). Au sein de la Convention des Femmes sacrées, la Suuida est quant à elle assistée par : la Matirona (Tirvoer, Mère du Pays), la Bodiocāssa (Buzgazez, Pourvoyeuse de Victoire) et la Sercābenā (Serc'hven, Amante Sacrée).

Nous avions laissé une Gorsedd d’entre-deux guerres quelque peu dépourvu d’éléments féminins (10 % des effectifs en compatant les membres d’honneur), c’est avec l’accession au titre de grand-druide de Pierre Loisel, /I\ Eostig Sarzhaw, en 1956 que les celtisantes vont peu à peu prendre leur place au sein de l’Institution bardique. A la fois Grand -Druide de la Gorsedd et membre du Druid Order en Bretagne, où il tient le rôle d’Houc’h Kozh (vieux sanglier), il commencera à dépoussiérer la vielle institution et tentera de lui donner un tour à la fois plus actif et plus spiritualiste. C’est ainsi qu’il lancera avec Aldrig Russon, /I\ An Tribann, /I\ Gwenc’hlan Le Scouezec et Edmond Coarer, /I\ Kalondan, la Charte Minimale Bretonne, ancêtre de la Charte Culturelle Bretonne et approuvera la constitution de commissions innovantes, notamment une Commission Juridique (animée par le barde /I\ Gourc’hi – Ollouindos), une Commission Economique et Sociale, une Commission Arts et traditions, une Commission Histoire et une Commission Féminine, animée par Mona Coarer, /I\ Gwezenn Dana et Jeanne Pineau (la première épouse d’/I\ Esunertos). A travers cette dernière commission, les femmes de la Gorsedd, souvent reléguée par le passé au rang de « simples poétesses » (quand on ne les cantonnait pas au poste de responsable du vestiaire), entendent occuper toute la place qui leur revient. Elles sont, au début des années 70, les rédactrices au sein d’An Tribann, d’une chronique appelée « Ha ni merched ? » (Et nous les femmes ?). En 1967, la Commission Féminine de la Gorsedd décrit ses activités de l’année : participation régulière à la revue An Tribann, message aux femmes d’Aberfan suite à la catastrophe qui tua 116 enfants, projet de réédition de « l’Histoire de Bretagne de Toutouig », projet de disque sur l’histoire de Bretagne, étude des textes de la « Très ancienne coutume de Bretagne », …



La Commission Féminine de la Gorsedd au travail

(de gauche à droite : X, Jeanne Pineau, /I\ Gwezenn Dana)


Puis, avec sa consoeur /I\ Kolowenn, /I\ Gwezenn Dana publiera dans les numéros 70 à 78 (1973 et 74) de la revue An Tribann une série d’études sur les femmes dans l’hagiographie, les Arts et Traditions Populaires de Bretagne. Elles y développent notamment l’hypothèse que, sous la pression de l’église chrétienne, le mot « korrigan » qui servait à l’origine à qualifier les femmes consacrées (korrigan = petite magicienne blanche), puis les « femmes blanches », fées, sorcières et autres lavandières, pour finalement décrire le petit démon facétieux de nos campagnes, landes et forêts. L’hypothèse est linguistiquement très audacieuse (Korr en Breton, Cor en Gallois signifiant bien « nain ») mais ça ne retire rien à l’existence passée de communautés féminines païennes contre lesquelles ont lutté les instances religieuses chrétiennes.

Lors du Gorsedd Digor de Carnac, en 1971, /I\ Gwezenn Dana se verra confier la mission d’embraser le Tan Tad (Feu Père), retrouvant ainsi les gestes immémoriaux des 9 gardiennes du feu de Brigit à Cil Dara.


/I\ Gwezenn Dana et /I\ Eostig Sarzhaw embrasant le Tann Tad à Carnac


Au sein de cette Gorsedd, la frange politico-spiritualiste (/I\ Eostig Sarzhaw, /I\ Kalondan/Tan Kildare, /I\ An Tribann, mais aussi Antoine Branchu /I\ Ab an Hengoun / Tan Liger et Pierre Manac’h /I\ Garzhir a Retz) se regroupe autour d’un bulletin ronéoté : Skerijenn Wenn. /I\ Gwezenn Dana écrit dans ce bulletin en 1970 : « l’homme a besoin de moyens extérieurs à lui pour atteindre une certaine connaissance, alors que la femme a en elle, en puissance, tous les éléments nécessaires pour y accéder. Prenons par exemple le problème de l’incarnation. L’homme spécule sur ce problème. La femme le vit lorsqu’elle porte en elle le fœtus… Voilà pourquoi la femme n’a pas à aspirer après les « épreuves initiatiques » qui lui donneraient des « pouvoirs surnaturels ». Cela ne lui apporterait rien qu’elle ne puisse savoir par elle-même ». C’est à ce groupe très actif que /I\ Gwezenn Dana propose en mars 1973 de « reconstituer les buts, les moyens et l’importance de l’ordre » des Femmes Consacrées - Urzh Korriganed Breizh : « C’est à ce souci de progression spirituelle que répond Sklerijenn Wenn, qui œuvre par le chêne, l’If et le bouleau. A la forêt celtique renaissante, il manque un arbre : le pommier sauvage, sous lequel vivait la laie et ses marcassins, c’est-à-dire la femme consacrée et ses disciples ».

Suite à l’accord du Grand-Druide /I\ Eostig Sarzhaw, à l’occasion de la réunion de la Gorsedd de Quimperlé, /I\ Gwezenn Dana sera consacrée dans la nuit du 11 août 1973 Moer Veur de Bretagne à Moelan, sous le nom de /I\ Tudonia, par les druides /I\ Tankildare, /I\ Uindosetlos et /I\ Tan Liger qui reprennent pour l’occasion les noms qu’ils utilisaient dans les revues Arevidia et Mediolanon. Le rituel utilisé avait été élaboré par /I\ Tan Kildare. Viendra le tour, l’année suivante, en forêt de Princé dans le Pays de Retz, de la consécration nocturne de Françoise Marchal, sous le nom de /I\ Nemeton et de sa consoeur /I\ Kolo Wenn. Lors du Gorsedd Digor, c’est /I\ Nemeton qui allumera le Tan Tad au pied du château des Ducs de Bretagne.



Consécration de /I\ Nemeton en 1974

(de droite à gauche : /I\ Kalondan/Tan Kildare, /I\ An Tribann, /I\ Nemeton, /I\ Kolo Wenn, /I\ Gwezenn Dana/Tudonia)


Cette année 1974 vit la scission au sein de la Gorsedd, pour des raisons qui ne font pas l’objet de ce travail. Toujours est-il que la majorité des membres « spiritualistes » de ce collège et la totalité de l’ordre des Korriganed quitta ce groupe bardique pour former la Kenvreuriezh Prederouriel an Drouized – Confraternité Philosophique des Druides. Et l’esprit de la Kredenn Geltiek des débuts, à laquelle participa /I\ Tan Kildare, y soufflait quelque peu à travers les appellations et structures. Aux côtés du Drouiz Meur, aussi nommé Houc’h Koz, et de son kuzul, la Moer Veur y anime un ordre féminin autonome organisé en trois niveaux : entanerez (embraseuse du feu), diwallerez (gardienne du feu) et kelennerez (enseignante). L’ordre a un logo, une matrice entourant un phallus, symbole tiré du monnayage gaulois (Virodunes) rappelant beaucoup la Cantocateia de la Kredenn Geltiek. Le féminisme développé par l’ordre est bien loin du féminisme militant du M.L.F., il développe plutôt la notion d’égalité et de complémentarité entre les deux genres.


Logo de l’Ordre des Korriganed


Durant une quinzaine d’années, au fil de la petite cinquantaine de numéros de la revue Neved et des travaux communs, se dégagera un corpus théorique et rituélique certain où, comme nous le verrons plus loin, de simples gardiennes du Feu Père, les femmes seront tour à tour parapsychologues (années 70/80 obligent), puis soignantes pour redevenir des Mères initiatrices enfantant de nouveau l’initié passé Maître.

Passons en revue quelques-uns de ces points. La coutume druidique veut que la femme ne sacrifie point et parfois qu’elle soit simplement reconnue comme consacrée. Encore faut-il l’expliquer simplement. Le caractère consacré de la femme tient bien sûr au fait que, donnant elle-même la vie, elle n’a pas besoin d’être initiée à ses mystères. Suivant la même cohérence, elle est considérée comme réceptrice là où l’homme est émetteur. Rien que de bien normal, l’ordre des Korriganed respecte la Tradition et la biologie. En découlent cependant quelques conséquences pratiques : les hommes portent saie de lin, tissu isolant, les femmes des saies de laine, réputée conductrice ; les cérémonies d’initiation masculine se font de jour, celles de consécrations féminines de nuit ; Les hommes tournent leurs mains vers la Terre, les femmes vers les cieux, les rituels nocturnes des femmes opèrent une circumambulation sinistrorsum, … Pour marquer encore plus la différence, les Korriganed prononcent un serment solennel bien plus engageant que celui que prononcent les éléments masculins de l’époque :

Par ailleurs, outre le fait qu’une moitié du rituel de Saman (Samonios) leur est réservée, le rituel d’Imbolc (Ambiuolcios) est réalisé en exclusivité par les femmes, ces deux cérémonies étant, à la Confraternité, exclusivement nocturnes.

Cérémonie nocturne des Korriganed


A la mort de /I\ Kalondan/Tan Kildare en 1981, les Korriganed reconnaissent officiellement comme Houc’h Kozh consécrateur son successeur à la tête de la Confraternité Philosophique des Druides, /I\ Garzhir a Retz, montrant ainsi que s’il y a unité entre les deux ordres, il n’y a pas unicité.

Quelques Korriganed en 1987 à la Roche Maurice


En 1990, les korriganed proposent un rituel « de la seconde naissance » (Lid an Azginivelezh) à l’occasion de la « montée en grade » d’un druide de la Confraternité. Ce rituel a été élaboré avec l’aide d’/I\ Ab an Hengoun et est proposé pour accompagner le passage au niveau le plus élevé en réintégrant l’initié dans une matrice symbolique constituée par les mains des Korriganed, avant que la Moer Veur l’en extirpe et le rende aux druides accompagnateurs. Mal expliquée, ne s’appuyant pas assez sur la concertation, et touchant peut-être un peu trop aux prérogatives initiatrices masculines, cette démarche provoqua des dissensions qui conduisirent à menacer l’existence même de l’ordre des Korriganed. D’aucuns, sans doute un peu trop frileux et conservateurs, y décèlent un peu trop de « magie » et de parapsychologie, la chasse aux sorcières n’est pas loin. D’autres ne supportent peut-être plus le partage du pouvoir avec des femmes. Ces dissensions ne disparaissant pas, un an plus tard, les éléments les plus jeunes et la quasi-totalité des Korriganed quittèrent la Confraternité Philosophique des Druides pour fonder plus tard le groupe « Tann Tad ». Organisé en fraternités autonomes, ce groupe enregistrera à côté des fraternités Meibion Cywir Prydein et Gourc’hi (du nom de barde d’/I\ Ollouindos), la formation de la Fraternité « Korriganed Breizh » (les Korriganed de Bretagne) qui se transformera plus tard en « Merc’hed Avalon » (les femmes d’Avalon) et reprendra l’édition du bulletin « An Aval » (la pomme). Dès lors, il ne s’agit plus de garder sagement le feu sur lequel pourrait bouillir la potion magique de Panoramix mais de « garder Excalibur et transmettre l’Esprit de Merlin », la « garde de Merlin devant s’entendre alors, non pas comme un acte conservatoire statique, mais comme une dynamique de transmission. Car l’Esprit, c’est la Vie, et la Vie est, par essence, Mouvement. » Basé sur la tradition irlandaise, l’ordre qui a exhumé les reliefs de la lignée armoricaine convoque désormais tout le domaine mythique brittonique, et de simples vestales qu’elles étaient, elles revendiquent le rôle plein et entier d’initiatrice et faiseuse de Rois de femme celte.

En 2004 une partie de Tann Tad rejoint la Kredenn Geltiek Hollvedel, puis en 2005, /I\ Gwezenn Dana tombe malade avant de décéder en 2009. Les Korriganed n’auront pas pu se développer au sein de la Kredenn Geltiek Hollvedel. Ses membres dispersés, l’ordre des Korriganed, du moins officiellement, n’existe plus, à moins que…


« Nous sommes parties toutes une nuit

Nous revenons toutes une nuit

Car l’âge noir est terminé.

Nous avons traversé la muraille du temps.

Nous sommes une légende devenue réalité. »

IMRAM des Korriganed







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